Vous avez remarqué que, pour avoir à manger, l'oisillon doit quémander, et, dans le cas contraire pas de nourriture.
À partir de là, les petits sont dès
le début en compétition, car les parents choisiront le bec qui quémande le
mieux.
C'est la loi de la nature : celui qui quémande le mieux est celui qui est
en meilleure santé, et s’il est en meilleure santé, a le plus de chance d'arriver
à maturité.
Si au moment où le parent plonge dans le premier bec celui d'à côté
quémande mieux, le parent ne lâche pas la nourriture et se tourne vers le voisin
qui quémande mieux, tout cela participe d'un seul principe : la sélection
naturelle.
Quels sont les signaux subtils qui font le choix? Difficile à dire,
on peut quand même constater que lorsqu'un aliment n'est pas prestement
avalé, il est retiré, d'ailleurs souvent parce qu'il a été mal présenté.
On voit
quand même que, sur cette nichée, par exemple, tout le monde a été nourri, c'est
simplement le fait que lorsque l'oisillon a vraiment faim, il devient plus
persuasif, c'est la condition pour qu'il survive.
C'est pour cette même raison que la femelle ne démarre la couvaison que
lorsque tous les œufs sont pondus, pour que tous les petits soient au même
niveau physique, ce qui leur permet de ne pas se trouver trop en rivalité et
d'avoir les mêmes chances au moment de demander la nourriture.